1. |
Le retour
03:16
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La ville au loin, enneigée
Est remplie de lumière
Un mois vient de s’écouler
L’avion touche à terre
C’est le grand retour dans le froid
Pourtant ce matin le soleil me brûlait les doigts
Tout me semble lourd, mais moi
Je reviens de longer les côtes du Nicaragua
Ouvre la porte, pose le pied
L’appart est désert
Rien n’a été déplacé
Dans ma station lunaire
C’est le grand retour dans le froid
Mes quatre murs m’accueillent et me cachent de toi
Tout me semble lourd, mais moi
Je crains déjà d’oublier ce que j’ai appris là-bas
Y’a des soirs dans ma propre ville
J’ai l’impression de voyager
Un état d’esprit bien fragile
Qui finit vite par se casser
Autant tu peux rouler cent milles
Pis pas te sentir plus apaisé
Comment faire pour rester ouvert et connecté ?
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2. |
Pauvre humain
03:38
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Tout te rend plus petit
Sur toi repose le poids du monde
On te bourre le crâne d’un paquet de menteries
On ne veut pas que tu te sentes comme un ange
Malgré toutes ces images de scènes de combat
Le souvenir d'un monde beaucoup plus grand que toi
Comment t’as pu oublier d’où tu viens, pauvre humain
Comment t’as pu oublier d’où tu viens, pauvre humain
Comment t’as pu oublier ?
Défilent les journées
Et tu sens que tout tend à t'éloigner
De ton pouvoir, de ton immensité
Et ton cœur si grand a du mal à aimer
Malgré toutes ces images de scènes de combat
Le souvenir d'un monde beaucoup plus grand que toi
Comment t’as pu oublier d’où tu viens, pauvre humain
Comment t’as pu oublier d’où tu viens, pauvre humain
Comment t’as pu oublier ?
La nuit tu dors et ceux qui te veillent réparent tes blessures (4X)
Et retournent là-bas
Là où tu ne te rappelles pas
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3. |
Ma chaise
03:54
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Paraît que le silence tenu trop longtemps nous abîme
Garder tout en-dedans loin des vagues et du vent assassine
Si l’immobilité nous tue
Toi mon corps… toi m’en voudras-tu ?
Et autour de ma chaise ça se plaint, ça se bat, ça se vide
Moi je ne bouge pas, c’est plutôt le décor qui défile
La tête qui s’évade souvent
Et le corps s’écrase… sous le poids du temps
Et…
Ma chaise est une prison
Elle veut que je m’assoie
Comme un vaillant soldat de plomb
Qui garde le dos droit
Je partirais bien, mais non
Elle veut venir avec moi
Mais ma chaise est faite de fonte
Elle est beaucoup trop lourde
Beaucoup trop lourde pour moi
Et l’esprit dispersé, projeté à mille lieues d’ici
L’évasion est facile, mais pourquoi je reste encore assis
Les genoux pliés, le dos rond
Je rêve d’ouvrir la valve… je rêve d’un peu d’action !
Mais…
Ma chaise est une prison
Elle veut que je m’assoie
Comme un vaillant soldat de plomb
Qui garde le dos droit
Ça fait trop longtemps que ça dure
Bien bouclés à nos sièges
Qui ne voyagent nulle part
On a perdu l’habitude
De voir de nos yeux, voir
Ce qui se passe dehors
À quoi bon passer nos journées
À respirer le même air
À emprunter les mêmes sentiers
À jouer la même scène
Allez viens donc, viens me retrouver
Et tire-moi de ma chaise
Sors-moi, de mon petit monde
Auquel… je suis si attaché !
Mais…
Ma chaise est une prison
Elle veut que je m’assoie
Comme un vaillant soldat de plomb
Qui garde le dos droit
Je resterai là
Encore un peu
Il est bientôt cinq heures
Chacun rentre chez eux
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4. |
Un autre automne
04:34
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Les outardes préparent leur envol
Elles veulent éviter la glace
Qui leur gèle le cœur
Il faut qu’elles changent de place
Ici le temps se fige, se cristallise
Paysage qui dort
Faut bouger nos deux corps
Les cœurs au chaud
Les quatre temps d’un nouveau morceau
Ennuagés, emmitouflés
Viens donc m’envelopper
Les outardes prennent leur envol
Et passent au-dessus de nos têtes
Un tableau d’infini bonheur
Un tableau d’infini malaise
Les deux pieds bien au sol
On se sent pesant
Comme l’eau qui gèle et qui ne suit plus le courant
Les yeux au ciel, on me chuchote à l’oreille
L’automne est noir, mais l’hiver sera fait de blanc
Les cœurs au chaud
Les quatre temps d’un nouveau morceau
Ennuagés, emmitouflés
Viens donc m’envelopper
Les cœurs au chaud
Les quatre temps d’un nouveau morceau
Ennuagés, emmitouflés
Viens donc m’envelopper
Si moi je fige, et toi tu danses
Auras-tu la patience ?
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5. |
D'où je viens
04:00
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L’eau si puissante descend de la montagne et fait taire le silence
Et, par sa force, vient arrondir les pierres et faire craquer l’écorce
Faire craquer l’écorce…
À l’autre bout du monde je me souviens clairement d’où je viens
À l’autre bout du monde je me souviens clairement d’où je viens
Tu sais j’ai longtemps marché loin de mon être, marché loin de moi
Et, pour comprendre, j’ai dû visiter ce que je ne suis pas
Ce que je ne suis pas
À l’autre bout du monde je me souviens clairement d’où je viens
À l’autre bout du monde je me souviens clairement d’où je viens
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Jean-Philippe Gauthier Montreal, Québec
Jean-Philippe Gauthier présente son EP « Les dérives intérieures » : un indie folk intimiste et des textes à saveur humaine.
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